Saison 1, épisode 24 • L’exode (Partie 2)
Titre original : Exodus (Part 2)
Episode centré sur : Les survivants


Le bébé dans son berceau pleure, alors qu’au loin on voit la fumée noire, menaçante. Charlie arrive pour dire à Claire qu’il est temps de partir, mais elle, qui ne s’en sort pas avec le bébé, dit qu’elle ne peut aller nulle part. Charlie propose de l’aider mais Claire panique : on ne lui a jamais appris à s’occuper d’un bébé.

Sayid, sur la plage, dirige le premier groupe partant se réfugier dans les grottes : ils doivent y arriver avant le coucher du soleil, et le reste des survivants les rejoindront. Charlie l’interpelle et lui demande une arme. Sayid part excédé, signifiant son refus. Charlie insiste : c’est pour protéger Claire et le bébé au cas où les autres débarqueraient plus tôt pour les enlever. Sayid préfère se charger de cela à la place du jeune homme qu’il juge trop émotif et s’il veut aider Claire, il n’a qu’à l’accompagner elle et le bébé jusqu’aux grottes. C’est tout ce qu’il peut faire.

Jack, Locke, Hurley, Rousseau, Kate et Arzt sont devant l’épave du Rocher Noir comme planté, là, au milieu de la jungle par une main invisible. Hurley se demande comment une telle chose peut arriver. Le caractère surnaturel de l’île en est la cause pour Rousseau mais Arzt, heureux de ramener sa science, pense qu’un raz-de-marée a pu le déplacer depuis la côte jusqu’au cœur de la jungle. C’est à ce moment-là que Rousseau décide de s’en aller, elle leur dit que les explosifs sont à l’intérieur du bateau. Comme elle estime qu’ils n’ont pas besoin d’elle, elle s’en va. Sa décision fâche Jack, et Locke prend les commandes pour explorer l’épave. Arzt, effrayé, dit à Jack qu’il s’est engagé à les aider à manipuler des explosifs et non à explorer un vaisseau fantôme. Jack lui dit qu’il peut rester à l’extérieur. Hurley en profite pour annoncer qu’il va rester avec Arzt. Les trois autres entrent dans le Black Rock par une ouverture faite dans la partie inférieure de la coque. Locke monte au premier niveau par une échelle et sa tête cogne des chaînes en fer pendues au plafond. Jack s’aide d’une lampe électrique pour visiter la pièce et met le pied sur les os du pied d’un squelette, celui-ci a les mains encore entravées dans des chaînes. Il y en a ainsi plusieurs alignés sur le sol. Locke explique que ce sont des esclaves. Ce bateau a dû partir de la côte est de l’Afrique, du Mozambique peut-être pour rejoindre des colonies minières. Jack pousse une porte qui ouvre sur une seconde pièce, occupée également par des chaînes, des cordes et par tout un matériel. Kate repère une caisse contenant des explosifs.

A l’extérieur, Arzt raconte sa vie : il critique sa troisième femme. La caméra se déplace sur le visage de Hurley, dont l’esprit est ailleurs, dans un rêve éveillé, loin du flot de paroles continuel de son voisin. Celui-ci lui demande s’il l’ennuie. Hurley se réveille, étonné. Arzt, énervé, en remet une couche : il est désolé de n’être pas assez cool pour mériter de faire partie de leur bande d’aventuriers. Il noue autour de son cou, un espèce de foulard moche et sale qui ne le protège absolument de rien et continue : ils ne sont pas les seuls à pouvoir faire des choses utiles sur l’île, les quarante autres survivants sont des êtres humains aussi. Hurley ne sait plus où se mettre. Dans le vaisseau, Kate s’apprête à ouvrir la caisse à explosifs avec une pioche, mais avant qu’elle ne tente quoi que ce soit, Jack la retient et propose de sortir la caisse avant de l’ouvrir. La jeune femme commence alors à la soulever, mais Jack lui dit qu’il va la transporter avec Locke, elle n’a qu’à leur ouvrir le chemin.

Arzt continue de se plaindre : à l’école, les élèves, les profs de gym refusent de s’asseoir à côté de lui à la cafétéria. Hurley lui dit que c’est dans sa tête mais Arzt alors lui demande pourquoi Kate a les meilleurs morceaux d’épave pour son abri, pourquoi Jin ne pêche pas pour tout le monde et pourquoi Hurley n’a pas perdu de poids et où il cache les féculents. Ce dernier n’a pas le temps de répondre : Kate, Jack et Locke sortent du Rocher Noir avec la caisse de munition, ce qui fait hurler Arzt : il leur ordonne de poser la caisse délicatement au sol et de s’éloigner. On sent que Jack a envie de le frapper mais il obéit. Il ouvre la caisse en faisant un cours de chimie sur la dynamite et l’art de la manipuler sans danger : avec cette chaleur, la nitroglycérine suinte. Il prend entre ses deux mains un bâton de dynamite en expliquant que la nitroglycérine est l’explosif le plus instable qui soit. Il demande à Kate (qu’il appelle princesse) de lui donner sa chemise pour envelopper les bâtons. Fier de ses connaissances, il parle à ses compagnons comme s’ils étaient des idiots et leur demande de rester très éloignés. Il trempe la chemise dans de la boue et continue son cours : l’inventeur de la nitroglycérine a explosé avec son invention, son assistant de laboratoire en a conclu que ça marchait. Il entoure le bâton de dynamite dans la chemise trempée et leur dit qu’ils ne vont pas en prendre plus qu’il ne leur en faut car la nitro est capricieuse et là d’un seul coup le bâton explose et Arzt avec lui. Les autres sont projetés à terre par le souffle de l’explosion et le corps d’Arzt leur retombe dessus sous forme de morceaux de chair encore fraîche. C’est tout ce qu’il reste de cet éminent professeur de physique-chimie.

LOST

Flash-back - Sun et Jin sont à l’aéroport de Sydney ; elle donne à manger à son mari pendant qu’il lit le journal mais elle renverse du café sur son pantalon. Jin se dirige vers les toilettes (Il s’agit de la même scène que dans la première partie.) Sayid est encadré par les agents de police de l’aéroport. Ils s’excusent pour le dérangement que leur méprise a occasionné et disent à Sayid qu’il peut prendre son vol. Dans les toilettes, Jin nettoie la tâche, à côté de lui un homme en chemise hawaïenne se lave les mains. Il lui demande en anglais de lui passer une serviette en papier. Jin lui fait signe qu’il ne comprend pas. Subitement, l’homme se met à parler coréen et donne un avertissement à Jin. Il travaille pour M. Païk et les suit, lui et Sun. Il sait qu’ils veulent s’enfuir pour la Californie mais à la place il lui ordonne de livrer une montre à un ami de M. Païk à Los Angeles. S’il tente de faire quoi que ce soit d’autre, il perdra Sun. Il n’est pas libre, ne l’a jamais été et ne le sera jamais.

Sur le radeau, Michael, Walt, Sawyer et Jin regardent l’île qu’ils viennent de quitter. Michael se demande comment il est possible qu’elle n’ait jamais été découverte. Sawyer est d’avis d’y construire une station balnéaire. En enroulant une corde, il chante une chanson de Bob Marley, ce qui amuse Michael ; le radeau poursuit sa lente avancée, seul, au milieu de l’océan. Sun, assise sur la plage fixe l’horizon, où son mari est parti. A l’arrière-plan, Shannon très chargée par ses nombreux sacs et sa valise, tient en laisse Vincent qu’elle emmène dans les grottes avec elle. Mais elle est tiraillée entre la valise qui ne peut rouler dans le sable et Vincent qui tire en avant sur la laisse. Sayid arrive à son secours. Il lui conseille de laisser une partie de ses affaires mais elle refuse et lui dit qu’elle va bien. Il se rend compte que ce sont des vêtements de Boone. Shannon ne peut se résoudre à les abandonner sur la plage. Elle pleure et trouve ridicule qu’ils aillent se cacher comme si les autres n’allaient pas les trouver. Sayid propose de la décharger de ce poids.

Dans la jungle, Hurley est encore sous le choc de l’ « explosion d’Arzt ». Il se croit responsable et explique à Kate qu’il porte malheur aux gens qui l’entourent. Elle balaye sa culpabilité en lui disant que c’était un accident mais il reste dubitatif. Jack et Locke sont au dessus de la caisse à explosif. Le docteur pense qu’il y a peut-être une autre solution mais pour Locke, c’est la seule. Précautionneusement, John soulève un bâton de dynamite qu’il pose sur un T-shirt humide. Jack transpire, il pense que deux devraient suffire mais pour être sûr John en prend trois. Beaucoup plus détendu, la manipulation lui fait penser au jeu de Mikado, il dit qu’il se fait toujours avoir à la fin. En prenant le troisième bâton, il fait « bzz » ce qui fait sursauté un Jack déjà très tendu par l’opération. John aime jouer.

Sur la plage, Charlie apporte à Claire une couverture de l’avion qu’il transforme en Björn : un porte-bébé en suédois pour transporter « tête de navet ». Rousseau arrive en courant apeurée, elle cherche Sayid. Il est déjà parti, Charlie court le chercher. Restée seule avec Claire, Danielle demande quel est le prénom du bébé et veut le porter. Claire, inquiète, lui répond que cela n’est pas une bonne idée car elle vient de le nourrir. Elle remarque des griffures sur l’avant bras de Rousseau et se souvient, effrayée, que c’est elle qui l’a écorchée.

Flash-back - Dans une chambre d’hôtel, Charlie renverse tout ce qui traîne. Une femme est allongée dans le lit. Il la réveille et lui dit qu’elle doit partir car il a un vol dans deux heures pour Los Angeles. A la salle de bain, il trouve ce qu’il cherchait : un sachet d’héroïne. La fille lui demande s’il lui en reste. Il lui ment et lui dit qu’il lui enverra un CD dédicacé mais elle lui répond qu’elle n’en a rien à faire de son « groupe de merde », tout ce qu’elle veut, c’est se faire un fixe. Elle se rend compte qu’il cache quelque chose dans la main, elle le frappe pour qu’il lui donne. Il réussit à la repousser et elle s’en va, une bouteille de champagne à moitié vide à la main et en lui disant qu’il est pathétique.

Charlie rejoint à la tête des survivants Sayid en partance pour les grottes. Il lui dit que Rousseau le cherche et on entend des cris. Claire a été assommée par Danielle. Aaron a disparu, elle l’a enlevé. Charlie ne trouve rien de mieux à faire que de frapper Sayid pour ne pas lui avoir donné d’arme quand il le lui demandait. Sayid le calme et propose de rattraper Rousseau car il sait dans quelle direction elle se dirige.

Au Rocher Noir, Jack se dévoue pour porter les bâtons de dynamite dans son sac mais Locke estime qu’il vaut mieux les isoler les uns des autres. De plus, il conseille d’en prendre trois en plus au cas où, un jeu de bâtons exploserait… Kate se propose alors pour en porter une partie, Jack refuse, les deux se disputent. Comme ils n’ont pas le temps de décider qui risque sa vie, Locke suggère de tirer à la courte paille qui emmènera la dynamite. Jack demande à Hurley si lui aussi est partant pour en porter mais celui-ci toujours sous le choc dit au docteur qu’il a encore du Arzt sur lui, un morceau de chair collé sur le T-shirt de Jack. C’est alors le destin qui décide et c’est John et Kate qui tirent les deux plus petites pailles, ils se chargeront donc des bâtons.

Sur le radeau, Michael explique à son fils le fonctionnement du radar que Sayid a confectionné pour eux : l’émetteur envoie un S.O.S. et au cas où quelqu’un écoute et qu’il y a quelque chose au bout, ils le verront sur l’écran radar. Sawyer est assis en train de lire les messages que les survivants ont glissés dans la bouteille, Walt lui rappelle qu’ils sont personnels mais le texan n’en a que faire. Tracey a écrit qu’elle se languit de son mari et de ses deux enfants, il commente ironiquement que ça ne l’a pas empêché de se réfugier dans les bras de Scott sur l’île. Walt lui dit que c’est Steve, Scott est mort. Puis, il lit celui d’Hurley et se demande qui est ce Hugo qui a gagné 160 millions de dollars qu’il a laissés à sa mère. Walt lui fait la morale en lui demandant ce que ça lui ferait s’il lisait le sien. Sawyer n’en a pas écrit, le seul mot qu’il a fait est pour l’homme qu’il tuera.

Sayid et Charlie courent à la poursuite de Rousseau et du bébé. Ils vont en direction de la fumée noire. Sayid pense que Danielle va à la rencontre des Autres pour échanger Aaron contre sa fille qu’ils ont enlevée il y a de cela 16 ans maintenant. Charlie la considère comme folle mais son compagnon lui, voit plutôt une mère qui a perdu son enfant et qui serait prête à tout pour le récupérer. Il donne une arme à Charlie en le mettant en garde : il ne doit pas en faire une affaire personnelle. Sun et Claire les ont suivis. La mère veut venir avec eux, elle est hystérique : c’est de sa propre faute si Aaron a été enlevé, ils ne pourront pas l’arrêter. Elle finit par se calmer et dit à Charlie de le lui ramener, ce qu’il promet.

Flash-back - Michael, dans l’aéroport de Sydney, demande à son fils s’il veut manger quelque chose. Walt joue à un jeu vidéo et l’ignore royalement. Michael le rassure pour Vincent : son voyage dans la soute à bagages se fera sans accroc. N’obtenant aucune réponse, il lui dit de ne pas bouger, il va appeler à son travail et s’en va excédé. Au téléphone, Michael parle avec sa mère. Dans l’état actuel des choses, avec son travail, ses horaires, il ne peut élever son fils et estime qu’il serait mieux pour Walt qu’il aille habiter chez sa grand-mère. A l’autre bout du fil, celle-ci ne semble pas être d’accord, ils se disputent. Michael est fatigué, ce garçon n’est pas censé être le sien, il appuie sa tête contre la cabine pendant que Locke passe derrière lui en fauteuil roulant. Il raccroche et quand il se retourne, il tombe nez à nez avec Walt. Il lui faut des piles pour sa console.

Retour sur le radeau : Michael propose à Walt de tenir la barre et lui explique la manœuvre : maintenir la barre en la poussant légèrement, rien d’abrupt. Ils se dirigent vers le nord par le nord-est, en espérant de cette manière atteindre une terre habitée. Walt doit viser avec le gouvernail un nuage à l’horizon. Il lui demande pourquoi lui et sa mère se sont séparés et pourquoi il n’est jamais venu le voir avant qu’elle meure. Son père lui explique que sa mère pensait que c’est ce qu’il y avait de mieux pour lui. Walt lui dit qu’elle avait tort. Le contraste avec le flashback précédent montre à quel point Michael a su se rapprocher de son fils. Soudain, quelque chose heurte le radeau et le gouvernail tombe à la mer. Sawyer plonge pour le récupérer. Il réussit et Michael lui jette une corde, Il la noue autour du gouvernail, Michael et Jin tirent sur la corde. Sawyer revient sur le radeau essoufflé. Michael reconnaissant lui dit qu’il vient de leur sauver la vie mais en voulant lui donner son T-shirt, il découvre l’arme de Sawyer et lui dit méchamment de remettre son maillot avant qu’il attrape un coup de soleil. La vocation de Sawyer en héros a été de courte durée.

Dans la jungle, Kate et Locke mettent délicatement leur sac sur leur dos. Il faut qu’ils se hâtent d’arriver à la trappe avant le coucher du soleil. Jack propose de faire deux groupes, lui avec Kate et Hurley avec Locke en gardant une certaine distance. Si quelqu’un entend quoi que ce soit, comme par exemple le « système de sécurité de l’île qui mange les gens », Kate et Locke doivent poser leur sac et courir à toute vitesse.

En arrivant dans les grottes, Sun soutient une Claire tétanisée. Puis, elle s’assoit auprès de Shannon en lui disant que son frère est mort bravement. Elle lui demande si tout ce qui leur arrive est l’œuvre d’une punition divine pour tout le mal qu’ils ont pu faire comme des secrets trop bien gardés ou les mensonges qu’ils ont pu dire. La fatalité se chargerait d’eux. Mais pour Claire qui les a rejointes, la fatalité n’existe pas.

A la poursuite de Danielle, Charlie a du mal à tenir le rythme imposé par Sayid, ils ne doivent pourtant pas ralentir, le soleil va bientôt se coucher. Mais Charlie est vraiment distancié et Sayid décide de faire une pause. Ils s’arrêtent près de l’avion dans lequel Boone est mort. L’irakien lui explique qu’il venait du Nigeria et transportait des trafiquants déguisés en prêtres. Il lui montre les statues de la Vierge Marie contenant les sachets d’héroïne. Sayid se remet en route mais l’ex-junkie ne peut détacher ses yeux de cette manne inespérée sur une île déserte…


 

 
Fiche d'épisode réalisée par : cyb | Lydie |