Saison 1, épisode 25 • L’exode (Partie 3)
Titre original : Exodus (Part 3)
Episode centré sur : Les survivants


Jack, Kate, Locke et Hurley, chargés de bâtons de dynamite très instables, évoluent lentement à l’intérieur de la jungle, à plusieurs mètres de distance les uns des autres. Jack en tête, se retourne pour vérifier que Kate passe sans embûche les obstacles sur le parcours. Hurley leur demande ce qu’il peut bien y avoir dans la trappe. Lui, imagine des piles de plateau télé des années cinquante, des télés par câble, des téléphones portables, des chaussettes propres, du savon, des twinkies pour le dessert. John, lui, pense qu’ils trouveront l’espoir à l’intérieur de la trappe. Le chemin se fait de plus en plus raide et dangereux. Tous sursautent : un aigle vient de passer au-dessus de leur tête en poussant un cri perçant. Celui qui a appelé cet endroit le territoire sombre était un génie, selon Hurley. Un nouveau bruit se fait entendre, Jack et Kate voient passer comme une fumée noire non loin d’eux et décident de partir en vitesse. De nouveau, l’aigle pousse un cri et le monstre surgit juste devant eux soulevant brutalement de la terre, des branches et des feuilles. Tous s’enfuient sauf John qui pose son sac à terre et suit cette chose à qui il a déjà eu à faire précédemment. On entend le monstre mugir de son bruit de moteur et renverser des branches, percuter des arbres. Jack appelle Locke. Le monstre surgit juste à côté de Locke et le met à terre, il est au-dessus de lui et on peut voir que John semble ravi de voir de nouveau quelqu’un ou quelque chose qui le fascine mais qui s’approche tellement près que finalement il l’effraie. Il se relève et se met à courir dans la jungle, le monstre le suit de très près en faisant des bruits de verre et de métal sur lesquels on frappe. Il attrape Locke qui se retrouve tiré par les pieds comme s’il l’était par un cheval. Jack court après eux. Il se jette en avant et réussit à attraper les bras de Locke qui est entraîné par le monstre dans un trou. Jack fait tout pour que John reste accroché à lui, le monstre continue à le tirer. John insiste pour que son compagnon le lâche. Le docteur dit à Kate d’aller chercher la dynamite qui, en fin de compte, se trouve dans son sac. Elle s’exécute. Contre l’avis de Locke, qui ne veut pas que le monstre meure, Kate balance un bâton de dynamite dans le trou. Le monstre lâche Locke et on peut voir qu’une grosse fumée noire ressort de la terre un peu plus loin d’eux.

Sur le radeau, Michael découvre le vocabulaire anglais en phonétique que Sun a donné à Jin. Il lui demande quels mots sont écrits. Jin prononce tribord, arrière, bâbord, voile, manger. Il lui dit qu’il a de la chance de l’avoir comme femme et lui rend la montre que Jin lui avait offert en guise de réconciliation. Mais Jin lui fait comprendre que maintenant la montre lui appartient et qu’il ne veut pas la récupérer.

Sun, dans les grottes, offre du thé à Claire et lui dit qu’Aaron est un beau prénom, elle lui demande ce qu’il signifie. Claire ne sait pas. La coréenne lui assure que Charlie, comme il l’a promis lui ramènera son bébé. Celui-ci continue à courir avec Sayid sur la piste de Rousseau. Il trouve au pied d’un arbre, quelque chose enveloppé dans un linge, Charlie croit qu’il s’agit du bébé, il s’en empare avant que Sayid n’ait le temps de le prévenir. C’est en effet un piège qui tombe sur la tête de Charlie l’entaillant profondément juste au-dessus de l’œil gauche. Sayid lui applique une serviette sur son visage mais le sang continue de couler en abondance. Il lui dit de rentrer auprès de Claire mais Charlie refuse de revenir sans le bébé et lui demande ce que fait un soldat lorsqu’il est blessé. L’irakien sort donc une balle de son chargeur, il l’ouvre et applique la poudre sur la blessure, puis il sort des allumettes, en craque une et prévient l’ex-junkie que cela ne va pas être agréable. Il met le feu à la poudre sur la blessure : Charlie hurle de toutes ses forces.

Flash-back - Hurley dans une chambre d’hôtel, ronfle. Il se réveille et se rend compte que l’électricité ne fonctionne plus : une prise électrique a grillé. Il appelle pour avoir immédiatement sa voiture, son vol est dans vingt minutes et il ne peut pas le louper, c’est l’anniversaire de sa mère demain. Il attrape son billet et se dirige vers l’ascenseur. Celui-ci est blindé, il doit prendre les escaliers. Parmi, les clients de l’hôtel excédés de s’être arrêté à un étage pour rien, il y a Charlie qui gueule qu’il a un foutu avion à prendre. Hurley récupère sa voiture et roule en direction de l’aéroport mais tout à coup, le moteur explose et la voiture ne répond plus (sur le tableau de bord, on peut lire : 42 km, 23°C, 16 puis 15, 8 et 4 KPH SPEED avant que tout ne s’éteigne). Il continue à pied, heureusement il n’est pas très loin, il se fraie un passage au milieu de la foule à grands renforts d’excuses et arrive au guichet où il donne son passeport. L’hôtesse prend tout son temps, ce qui a le don d’énerver Hurley qui lui dit de se dépêcher. Il est au siège 20 G mais selon le règlement, un homme de « sa taille » doit acheter deux billets. Il accepte. On le croit enfin tiré d’affaire met l’hôtesse lui apprend que le vol 143 a changé d’emplacement, son vol doit embarquer au terminal international et ici, c’est le domestique, elle ne pense pas qu’il arrivera à temps. Il court à travers l’aéroport, bouscule tout le monde avec ses valises. Il arrive aux vols internationaux, sa chemise et son T-shirt sont trempés. Dans la file attendant pour passer au détecteur de métaux, il double tous les passagers et notamment Leslie Arzt. Il pense passer par là pour traverser et rejoindre son lieu d’embarquement. Un officier le retient et lui ordonne d’aller faire la queue. Plus loin, il trouve un vieil homme assis dans un scooter électrique et lui offre d’abord 500 puis 1600 dollars pour lui prendre son véhicule. Son périple continue dans l’aéroport, il se fraie un passage au milieu des simples piétons, la caméra filme des jeunes filles membres d’une équipe de sport, revêtues de maillots de sport, chacune porte un des nombres d’Hurley. Il arrive enfin à la porte d’embarquement n°23. Trop tard : une hôtesse est juste en train de fermer la porte. Il la supplie pour l’amour de tout ce qui est sacré de lui laisser prendre ce vol. Gina a pitié de lui, elle appelle Hunter : ils en ont un de plus. Avec un sourire, elle dit à Hurley que c’est son jour de chance… Celui-ci, heureux, la prend dans ses bras.

Sur l’île, il fait nuit maintenant. Hurley, peut-être pour conjurer un sort, répète mécaniquement comme le faisait Léonard au Santa Rosa Mental Institute, les nombres avec lesquels il a gagné au loto : 4, 8, 15, 16, 23, 42. Kate l’entend et lui demande ce qu’il dit, elle a cru entendre 23. Cela lui rappelle la somme qu’a touchée Ray pour l’avoir dénoncée aux fédéraux : 23 000 dollars. Elle lui demande si ce nombre signifie quelque chose pour lui, il lui répond que non. Devant, Locke recommande à Jack de ne pas rester trop près de lui. Le docteur est en colère : après tout s’ils sautent, ils sautent, pourquoi John lui a dit de le lâcher quand il était aspiré par ce truc au fond du trou ? Cela allait le tuer. John ne le pense pas. Jack veut savoir ce qu’il se passe dans sa tête. Il dit à Jack qu’il croit qu’on le testait, il ne voit pas les choses de la même manière que Jack qui croit en la science. Locke, lui, est un homme de foi. Il ne croit pas que l’avion s’est écrasé par coïncidence. Comme par hasard, les survivants avaient des blessures superficielles. Ils ont, au contraire, été amenés ici dans un but précis. L’île les a amenés ici, dans ce lieu qui n’est pas ordinaire, elle a aussi choisi Jack, c’est le destin. Jack lui demande s’il a parlé du destin avec Boone. Boone était un sacrifice demandé par l’île, selon Locke, ce n’est qu’un maillon d’une chaîne d’incidents qui les ont conduits à la trappe pour qu’ils l’ouvrent. Jack est en total désaccord avec lui : ils vont ouvrir la trappe pour survivre, il ne croit pas au destin. Locke lui répond que si, mais il ne le sait pas encore.

Sawyer est près de la radio, il veut la faire fonctionner. Sayid a dit qu’il fallait essayer toutes les heures. Mais à cause de la batterie qui ne va pas tenir longtemps, Michael ne veut pas gaspiller son énergie et ne lui accorde que cinq minutes. Sawyer est admiratif devant la patience de Michael, surtout à l’égard de son fils. Il fait ce qu’il veut, à sa place, cela aurait fait que longtemps que Sawyer lui aurait administré une taloche, c’est moins cher que le psy. Michael pense que c’est ainsi que son père l’a élevé mais le texan lui répond que son père s’est mis une balle dans la tête quand il avait huit ans. Michael comprend alors pourquoi il est ici avec eux sur le radeau : il veut mourir. Pourquoi quelqu’un d’aussi égoïste risquerait sa vie pour sauver les autres ? Soit il est un héros, soit il veut mourir. Sawyer concède qu’il n’est pas un héros. Tout à coup, un signal apparaît sur le radar. Quelque chose s’approche.

Flash-back - Locke est dans son fauteuil roulant attendant d’embarquer à la porte n° 23. L’hôtesse Gina ainsi qu’un autre membre du personnel s’approche de lui. Elle ne sait pas où est le fauteuil roulant pour les passagers handicapés et sans lui ils ne sont pas sûrs de pouvoir le prendre. L’homme propose avec une autre hôtesse de le porter jusqu’à sa place. John, accepte à contre cœur. Avec beaucoup d’efforts ils l’assoient avant tout les autres passagers sur son siège. Il fait tomber par terre, la plaquette des instructions de sécurité pendant le vol. Il se penche pour le ramasser mais n’y arrive pas.

Sur l’île, Les quatre arrivent lentement à la trappe. John demande à Hurley d’emmener un des sacs de dynamite à 200 mètres d’ici. Il demande à Jack une lampe électrique, ce sera plus sûr que de se servir de la torche près de la dynamite. Kate est chargée d’allumer la mèche, Locke et Jack l’installeront.

Sayid et Charlie arrivent à la fumée noire, ils sont étonnés de ne voir personne, ni même d’empreintes de pas. D’un seul coup, ils entendent Aaron pleurer. Sayid appelle Danielle, on la voit s’approcher avec le bébé dans ses bras. Elle pleure parce que les autres n’étaient pas là, elle pensait que si elle leur donnait le bébé, ils lui rendraient sa fille. Calmement, Sayid lui fait rendre le bébé, Charlie récupère Aaron et accuse Rousseau d’avoir menti : il n’y a jamais eu d’autres, elle a monté ce stratagème pour enlever le bébé, c’est elle qui a allumé le feu. Danielle dit avoir entendu chuchoter les autres, ils disaient qu’ils venaient pour le garçon. Charlie la traite de folle et de pathétique et ils la laissent seule, pleurant sa fille disparue.

Jack et Locke installent soigneusement les bâtons de dynamite sur la trappe, ils l’entourent de la mèche et Jack glisse l’amorce. Jack et Kate s’éloignent pendant que Locke allume la mèche. La jeune femme demande à Jack pourquoi il a mis les bâtons de dynamite dans son sac et non dans le sien comme c’était prévu. Il a jugé cela préférable, on ne tire pas ce genre de décision à la courte paille. Jack est un leader car les gens sont d’accord avec ses décisions et Kate n’a pas à mettre ses choix en doute. Après cette nuit et s’ils survivent, Jack pense qu’ils vont avoir un problème avec Locke et il veut savoir s’il pourra compter sur elle. Kate lui dit que oui. Hurley revient, il fait tomber la lampe électrique près de la trappe et en se penchant pour la ramasser, il découvre les chiffres du loto gravés sur la paroi en métal. Et là, il panique. Il crie à Locke d’arrêter. Celui-ci allume quand même la mèche et Hurley essaye de l’éteindre avec son pied. Il crie que ces nombres sont mauvais. Jack réussit à le retenir et le plaque au sol. La trappe explose.

Sur le radar, le signal se rapproche du centre. Sawyer veut lancer la fusée éclairante mais Michael n’est pas d’accord, ils ne savent pas ce que c’est, ils ne voient rien, ils ne sont même pas sûrs si le radar de Sayid fonctionne correctement. Pendant qu’ils discutent, le signal s’éloigne, et disparaît. Michael accepte donc de lancer une fusée, ce qu’il fait et on entend de nouveau le signal biper. Ils perçoivent le bruit d’un moteur se rapprocher. C’est un bateau qui les éclaire vivement avec une puissante lampe électrique. Sur le radeau, c’est l’allégresse. Leur mission a réussi, ils vont pouvoir sauver tous les survivants. Le bateau se rapproche, il est plutôt petit et plusieurs personnes sont à l’intérieur dont un homme avec un bonnet et une longue barbe grise. Ils leur demandent avec une voix bourrue, ce qu’ils font ainsi au large. On dirait un personnage sorti tout droit d’un roman d’Hemingway. Michael lui répond qu’ils ont survécu à un accident d’avion et qu’ils sont restés sur une île avec d’autres survivants pendant un mois. Il lui demande aussi où ils sont. Soudain, l’homme à la barbe change d’attitude et leur dit qu’ils vont prendre le garçon. L’allégresse fait place à l’incompréhension et à la méfiance. Michael leur demande qui ils sont. Deux hommes à l’intérieur du bateau se lèvent. L’homme leur dit que s’ils ne leur donnent pas Walt, ils vont le prendre eux-mêmes. Là-dessus, il éteint la lampe. Sawyer dégaine son pistolet qu’il tenait dans son dos et tire sur un des deux hommes mais il n’est pas assez rapide. Un de ceux du bateau tire lui aussi et le blesse. Sawyer tombe à l’eau, Jin plonge pour le secourir. Dans la panique, un des hommes saute sur le radeau et s’empare de Walt. Michael essaye de l’en empêcher mais il est frappé et jeté à la mer. Walt maintenu par les deux hommes crie à l’aide mais son père ne peut rien faire. Le bateau s’éloigne et Walt avec. Une femme lance une bombe liquide sur le radeau, Michael a juste le temps de mettre la tête sous l’eau avant qu’il n’explose. Walt continue d’appeler son père à l’aide mais Michael ne fait qu’hurler le nom de son fils, impuissant.

Sayid et Charlie rentrent dans les grottes en portant Aaron et Claire, qui n’y croyait plus, court vers eux. Shannon se jette dans les bras de Sayid. Charlie auprès de Claire nettoie sa blessure, on peut apercevoir dans l’une de ses poches une des statues de la Vierge Marie… La jeune fille l’aide à désinfecter sa blessure.

Flash-back - Au ralenti, on voit tous les personnages monter dans le vol 815. Claire avec son gros ventre peine à se frayer un passage dans l’allée. Kate, entre avec une veste dissimulant ses mains attachées par des menottes, le marshal la suit de près. Un Sawyer vindicatif se dirige à sa place. Jack installe ses bagages, derrière lui Locke l’observe. Charlie range sa guitare dans un petit placard à vêtements. Il a un peu du mal mais elle rentre. Sayid s’assoit, à côté de lui, un homme l’observe avec inquiétude, l’irakien lui lance un regard et son voisin détourne les yeux. Jin assis à côté de Sun, regarde la montre que l’homme à la chemise hawaïenne lui a chargée de livrer. Walt joue toujours à un jeu vidéo, Michael lui attache sa ceinture. Le marshal attache les menottes de la fugitive à l’accoudoir de son siège. Sayid regarde des photos de Nadia. Shannon fouille dans son sac, Boone à côté d’elle, lui tend son inhalateur. Hurley, en sueur, est le dernier à entrer dans l’avion, content d’être là. En passant dans l’allée, il fait un signe amical à Walt, qui sourit. Hurley s’assoit, met un casque sur ses oreilles et ouvre la BD en espagnol de l’ours polaire que Walt lisait dans un des premiers épisodes. Leslie Arzt aide Claire à installer son sac dans la cabine. Jack voit John qui le regarde et lui fait un sourire de politesse.

Sur l’île, toujours au ralenti, les quatre s’approchent de la trappe qui a explosé. Le bloc de métal s’en fendu sous le coup de l’explosion. Jack et John déplacent la porte. A l’aide de la torche, ils se penchent sur l’ouverture. La caméra plonge dans le vide, laissant voir le long couloir de béton qui mène à l’intérieur du bunker à l’aide d’une échelle en grande partie détruite. La caméra laisse le spectateur au fond du trou le spectateur, au sens propre comme au sens figuré avec, en tout petit, John et Jack scrutant ce couloir dans lequel les survivants, s’ils veulent continuer à survivre, vont devoir descendre...


 

 
Fiche d'épisode réalisée par : cyb | Lydie |