Voici un article parut dans le Pittsburgh Post-Gazette le jour de la première de Lost aux USA. Par Rob Owen.
Attention cet article peut contenir des spoilers si vous n’avez pas vu les deux parties du pilote de la série !
C’est le cauchemar de tous les voyageurs : Un vol de routine qui se passe mal. Quelques turbulences se terminent en chaos lorsque l’avion chute en plein air. Les passagers qui n’ont pas leur ceinture se retrouvent rapidement au plafond. Les chariot de service dévalent le couloir central. Les masques à oxygène tombent. Et puis, la queue de l’appareil se déchire.
C’est le scénario que vivent les 48 passagers survivants à un crash sur une île du Pacifique Sud et se retrouvent "perdus" (Lost) dans une nouvelle série dramatique de ABC qui débute mercredi à 20h00.
Un dérivé de "Survivor" ("Koh Lantah") ? Peut être. Un peu de "Gilligan’s Island" ? Espérons que non.
Pour les téléspectateurs qui en ont marre des séries policière qui mettent en avant le développement de leurs personnages, "Lost" représente un changement qui est le bienvenue.
Les producteurs exécutifs Damon Lindelof et J.J. Abrams< /a>, qui a déjà des fans de la série culte de ABC, "Alias", dit que "Lost" est d’abord basé sur les personnages puis seulement il y a le reste.
"Pourquoi les gens vont s’identifier à l’histoire ? Parce qu’ils se diront, ’Qu’est ce que je ferait ? Qu’est-ce que je ferait si j’était sur une île déserte, ne pouvant m’en échapper ?’" dit Lindeflof. Certain téléspectateurs penseront à la chasse. D’autres construiraient un campement. "Les éléments sociologiques de ce genre de choses ont toujours été très, très intéressants."
Il dit également que les téléspectateurs se prendront totalement à l’histoire, certains tomberont amoureux, d’autres se poignarderont dans le dos, se battront, etc...Chaque épisode sera à la fois indépendant, mais possèdera des éléments de la "mythologie" de la série, ce qui est familier aux fans d’Alias.
Après tout, ça n’est pas une île normale. Pour certaines raisons, les explorations n’ont pas permis de trouver des victimes du crash. Un animal certainement pas natif du Pacifique Sud va faire son apparition dans un prochain épisode. Et certaines créatures errent en dessous des palmiers tropicaux (la série est tournée à Hawaïï) et tue l’un des survivant dans la première de ce soir.
La créature, dont Abrams dit qu’elle n’est pas un dinosaure, ne sera pas directement vue, mais sera un élément important.
"Ce monstre était quelque chose qui, pour nous, faisait de cette île un endroit unique," a dit Abrams lors d’une conférence de presse de ABC en Juillet dernier. "Vous devez dire au gens qui vont regarder, ’Cet endroit n’est pas normal.’"
Et l’histoire de la série non plus. Après tout, c’est difficile d’inviter des guest-stars lorsque les personnages se sont échoués sur une île.
"l’une des chose que l’on a réalisé très rapidement lorsqu’on fait une série sur un avion qui se crash sur une île, c’est qu’on ne voulait pas prendre le concept de "Gilligan’s Island" où chaque semaine, quelqu’un de nouveau s’échoue sur la plage, et c’est un producteur de théâtre russe une semaine, et un cosmonaute la suivante," dit Lindelof. "Nous devions peupler l’île avec un très, très grand casting, car ce sont les personnes avec lesquelles nous seront."
Ce n’est pas pour cela qu’un personnage ne faisant pas partie de la distribution principale ne pourra pas émerger.
"Nous avons dans notre poche de derrière, la possibilité de dire que cette personne fait également partie de l’autre groupe," dit Abrams. "Il y a beaucoup de bonnes choses dans cette histoire et il y a aussi une énorme contrainte, qui est certainement le fait que vous êtes coincé avec ces gens pour toujours".
Parmi ces personnes, un docteur, Jack (Matthew Fox< /a>), le héro et leader de la série, bien que son penchant pour l’alcool durant les flashback dans l’avion lève quelques questions à son sujet ; Kate (Evangeline Lilly< /a>), une femme possédant l’étrange capacité à savoir manier une arme ; Charlie (Dominic Monaghan< /a>), une rock star sur le déclin ; Michael (Harold Perrineau< /a>), un père voyageant avec son fils qui lui est étranger et Jin (Daniel Dae Kim< /a>) et Sun (Yunjin Kim< /a>), un couple coréen qui restent entre eux.
"Lost" n’est pas une franchise TV banale — médicale, ou dramatique — mais a le potentiel pour pouvoir toucher à tout cela car les survivants vont devoir se construire une société. Mais elle se distingue de cette façon de toutes ces franchises : Personne ne connaît l’autre.
"Si vous vous retrouviez dans un crash d’avion, ne voudriez vous pas oublier certaines parties de votre vie lorsque des gens vous demanderons ’Qui êtes-vous ? et que faisiez-vous ?’" dit Lindelof. "Vous avez cette chance de vous réinventer une vie, et la seule personne qui connaît la vérité, qui est dans la confidence, ce sont les téléspectateurs."
Bien, que ABC tente de distinguer "Lost" de séries avec des arcs scénaristiques très forts comme dans "Alias", le co-producteur exécutif David Fury a dit aux fan de ce genre de séries qu’ils ne seront pas déçut.
"De part le fait que la première saison raconte les 40 premiers jours de leur arrivée sur l’île, cela va forcément être "sérialisé" car chaque épisode se déroulera sur un, ou deux jours," dir Fury, qui en connaît un rayon sur les séries avec une forte mythologie, puisqu’il a été scénariste sur "Buffy contre les vampires" et "Angel." "Toutes nos histoires seront indépendantes et, quoi qu’il se passe, seront terminées à la fin de l’épisode. Cependant, ces gens vont devoir vivre ensemble et nous transporteront leurs relations, celles qui bourgeonnent entre eux, et donc par conséquent, il y aura des éléments qui seront "sérialisés" dans chaque épisode.
"Quelqu’un qui prendra la série en cours, qui regardera cinq, six ou même sept épisodes sera capable de la regarder, de comprendre ces gens prisonniers sur cette île, et ces personnes qui regarderont la série de cette façon pourront remarquer les références que nous ferons à travers la nature "sérialisée" des relations entre les personnages."