Lost, sectes, bunker et fin du monde
Elaborée le 30/09/2005 par Colonel_Kurtz


Après deux épisodes, il y a lieu de s’interroger sur Desmond - reclu et qui se demande s’il y a encore un monde à l’extérieur de son bunker - et cette organisation, "Dharma", dont le logo va jusqu’à s’afficher sur la queue d’un requin nageant au large de l’île...

...le double thématique de la fin du monde et d’une organisation omniprésente fait bien entendu penser aux sectes. D’ailleurs, on parle le terme "Dharma" (enseignement de Bouddha) chez pas mal de sectes, explicitement (Susila Dharma, Dharma Sah, Viswa Nirmala Dharma, etc...) ou implicitement (Falloung Gong par exemple).

Mais j’ai trouvé un vieil article croustillant sur une secte qui avait construit un bunker dans l’attente de la fin du monde.

Les taupes de l’Apocalypse L’Express, 7 février 1999, par Claire Chartier et Jérôme Dupuis. Secte ou doux dingues ? En Bretagne, les adeptes de Garum et de Khnoum ont creusé un véritable bunker en prévision du grand big bang.

La police judiciaire parisienne est inquiète des possibles tendances apocalyptique des associations Garum et Khnoum censées effectuer "depuis vingt ans des "recherches urbaines et maritimes" sur leur terrain de 14 hectares dans le bourg de Locoal-Mendon, près de Lorient (Morbihan)." En effet, des témoignages d’anciens membres de ces associations indiquent "qu’une centaine de personnes - avocats, médecins ou employés - creusent depuis des années en pleine illégalité une sorte de bunker au sous-sol pour échapper au big-bang attendu en 2006."

Le président de l’association Garum (un condiment à base de poisson séché utilisé dans l’Antiquité), Marc Alibert, médecin du Samu à Vannes, qui a refusé de répondre aux journalistes, a été entendu par les enquêteurs le 21 janvier, dans le cadre de l’enquête sur les infractions du groupe à la législation sur les sols. Lors de la perquisition, "les policiers de l’unité antisecte (5ème division de la DCPJ) et du SRPJ de Rennes n’en ont pas cru leurs yeux" : un dolmen et deux menhirs étaient posés au centre d’une pièce de 300 m2 creusée à 5 mètres sous terre sous une chappe de béton. L’ancien corps de ferme, au dessus des galeries, contient des pièces décorées de fresques égyptiennes, des ateliers, etc...

Le maire du bourg, qui avait à plusieurs reprises alerté les pouvoirs publics, rappelle : "Le week-end, on voyait débarquer des dizaines de voitures de toute la France. Puis ils ont voulu construire un grand ensemble immobilier avec un bâtiment central et des logements autour. J’ai dit non". Deux membres des associations eux refusent le label de secte, alors qu’ils ne font que se réunir pour, entre autres, pratiquer les enseignements du célèbre gourou des années 20, Gurdjieff : "Les gens croient qu’on leur cache des choses, et leur imaginaire prend le dessus : les alignements de Carnac sont tout proches. On nous voit enterrant nos morts et organisant des messes noires dans notre sous sol, alors que nous voulons seulement agrandir nos locaux", dit l’un. Une autre ajoute : "Notre philosophie prône l’observation de soi au travers du geste, et le partage de nos expériences". Les journalises commentent : "Questions gestes, les adhérents sont servies : pour 70 francs par jour, ils manient pioche et truelle sur le domaine du matin au soir, entre deux repas frugaux mais "énergétiques". Un parcours précisément balisé, depuis les baraques à outils jusqu’aux douches collectives. Méditation, danses et exposés sur la fabrication du pain en Egypte, ou sur la symbolique des astres, complètent la formule."

Même obsession concernant l’Ordre du Temple Solaire :

Il y a des années déjà que l’ADFI de Rennes avait reçu des familles inquiètes et perplexes au sujet de leurs filles, tombées sous l’influence d’un homéopathe, Luc Jouret. Elles étaient devenues " bizarres ", avaient tout quitté ; cet homéopathe paraissait avoir une très grande emprise sur tout un groupe de personnes. Mais tout cela était vague et laissait perplexe : était-ce simplement un médecin un peut trop adulé de ses patient(e)s - ou plus grave ? La réponse est venue du Québec. Au début de mars 1993, un mandat d’amener était lancé dans tout le Canada contre Luc Jouret, 45 ans, chef de l’" Ordre du Temple Solaire ", une secte croyant à l’imminence de l’Apocalypse et s’y préparant de diverses manières, stockant des armes et des provisions. La doctrine de la secte, pour ce qu’on en sait, est à la fois floue et banale, style " ésotéro-apocalyptique ". La fin du monde approchant, on a construit au Québec une " ferme de survie ", avec un bunker anti-nucléaire, où les élus survivront, avec Luc Jouret. Une ex-adepte suisse raconte : son mari avait consulté le Dr Jouret pour une affection banale. Celui-ci l’a traité et l’a convaincu que, sans lui, il serait mort d’un cancer. Le couple a vendu tout ce qu’il possédait en Suisse pour venir s’installer non loin de Jouret, au Québec. Mme Klaus dit avoir donné 1 million de dollar à cet homéopathe qui se prend pour le Christ (dit-elle), a remarié son mari avec une autre femme dans un " mariage cosmique ". " Jouret disait qu’on était les élus, qu’il fallait rassembler cent familles pour survivre ". L’objectif principal, selon elle et les autres anciens membres dégrisés, était de soutirer aux adeptes le plus d’argent possible. (Le Journal de Montréal 11/03/93).

Encore un autre exemple :

Un bunker contre le déluge Les adeptes d’une secte sont en train de bâtir dans un petit village de Catalogne.

Les adeptes d’une secte sont en train de bâtir dans un petit village de Catalogne, un gigantesque bunker pour échapper au " déluge universel " qui aura lieu, selon eux, le 11 août. D’après les autorités municipales d’Aleixiar, un village de 700 habitants près de Tarragonne, il s’agit d’un hangar en béton semi-souterrain en forme d’étoile qui permettra d’héberger 500 personnes. Les adeptes de la secte Énergie universelle et humaine, qui revendique 20 000 membres dans le monde, pensent que ce déluge devrait noyer tout ce qui se trouve en dessous de 300 mètres d’altitude. Ils construisent leur abri au sommet d’une colline, sans avoir requis au préalable un permis de construire. La municipalité leur a donné cinq à six mois après le déluge pour démolir leur construction. (L’Huma - août 1999)

 
 
Auteur(s) de la théorie : Colonel_Kurtz

 

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