Voilà mon 3eme sujet, que d’émotion...Le premier dans la partie Théories, mais là y a un sujet dont j’ai envie de parler.
Comme tout le monde, je crois avoir lu toutes les théories possibles et imaginables postées sur le site, certaines sont bonnes d’autres un peu moins mais selon moi, toutes ont un point commun : elles ne traitent jamais de la fin de la série.
On s’attache à expliquer tel ou tel fait ponctuel, à donner la signification d’une image ou d’une phrase, où on décrit l’hypothétique univers qui entoure les naufragés, mais jamais encore je n’ai lu de réflexions à propos du dénouement de Lost.
Alors que pourtant c’est un point très important, voire vital en ce qui me concerne. Le déroulement peut être aussi fouillé que possible, si la conclusion est minable, ça fout carrément tout en l’air...C’est pour cette raison que je propose une Réflexion, et pas vraiment une théorie. Je m’appuie plus ou moins sur ce que j’ai vu sur les autres posts et j’y ajoute un point final.
Mon idée court depuis un bout de temps, mais elle s’est ré-affirmée quand j’ai visionné l’épisode 2x14, et que j’ai entendu Locke parler de la "relativité du point de vue". D’après moi, il n’y a ni méchants ni gentils sur cette île. C’est la base de ma réflexion.
L’île serait effectivement un centre d’études géant, comme beaucoup ont l’air de le penser. J’aime bien la théorie comme quoi la fondation Dharma tenterait de créer un monde idéal avec l’appui financier du groupe militaire Hanso. En gros, une bande de hippies, des étoiles dans les yeux, désirant par-dessus tout vivre au milieu de la nature, dans une société utopique. Insousciants, ils décident de faire appel à un milliardaire renommé pour les subventions : Halvar Hanso. Celui-ci accepte et tout le monde est content. Mais bien sûr, un trafiquant d’armes comme lui est rarement adepte de la gratuité des services. Il déciderait alors de profiter de l’isolement offert par l’île pour expérimenter quelques armes secrètes.Première invention : un bouclier magnétique autour de l’île pour préserver à 100% son anonymat. Les installations de la Dharma, construites grâce aux fonds d’un militaire, ressemblent du coup à s’y méprendre à des bunkers. Une aubaine pour Halvar qui organise le travail de ses hommes dans les souterrains de l’île. Mais les Degroot, instigateurs du projet Dharma et défenseurs du pacifisme, ne voient pas le travail de leur mécène d’un très bon oeil. Des discussions s’engagent, qui finissent sur un conflit ouvert. Les hommes de la Dharma, habitués depuis beaucoup plus longtemps que les hommes de Hanso à évoluer dans les bunkers, piègent ceux-ci à leur propre jeu et se retranchent dans les bunkers. Initiative salutaire puisque Halvar Hanso, bien décidés à reprendre le contrôle de l’île, dévoile sa deuxième arme secrète : une attaque chimique, qui force les hommes de la Dharma à rester en quarantaine. Juste avant le désastre complet, un homme de la Dharma est envoyé discrètement sur le continent, pour tenter de monter une résistance de là-bas, mais le produit chimique l’a déjà en partie frappé : quand il arrive, à moitié fou, il n’est capable que de répéter en boucle le code d’identification du trou dans lequel il était terré sur l’île : "4 8 15 16 23 42". Au moment où cet homme est parti, des renforts hippies venus du continent, menés par Danielle Rousseau et son mari, arrivent à ce moment-là. Efficacité presque (arme en cours d’expérimentation rappelons-le) maximale du produit chimique de Hanso qui oblige Danielle à achever tous ses camarades, atteints de folie foudroyante. Seule avec sa fille, elle est trop affaiblie pour lutter : les hommes de Hanso viennent kidnapper sa fille, Alex, et forcent Danielle, qui connait bien le groupe Dharma puisqu’elle en faisait partie, à les trahir si elle veut revoir sa fille en vie. D’où le comportement de Danielle, qui enlève un bébé pour tenter de l’échanger contre le sien, et dont le message de détresse envoyé au début de ses mésaventures depuis son quartier général prévu pour elle et son groupe par le projet Dharma (qu’elle fera ensuite sauter), reste sans réponse car bloqué et renvoyé par l’écran magnétique Hanso. Mais une protection d’une force magnétique si pure a des conséquences. Les corps venus de l’extérieur, au contact de ce bouclier, sont instantanément détruits. L’avion nigérian rempli de drogue, qui fuyait l’Afrique, passe dedans et n’y survit pas. De même que le vol 815 d’Oceanic Airlines, qui finit en miettes sur une plage de l’île. Les rescapés n’ont pas été choisi, ils sont malencontreusement tombés au milieu d’une guerre. La Dharma, représentée par un très très faible nombre de survivants à la guerre, cachée depuis des années dans les bunkers, y voient leur salut : ces naufragés seront leurs successeurs dans l’accomplissement de leur société idéale. Bien sûr, les Hanso ont un autre point de vue : les étrangers seront manipulés, guidés vers les installations de la Dharma, afin d’y trouver un point faible par leur biais, et éloignés sans ménagement des zones appartenant à Halvar Hanso. Notamment grâce à un système défensif élaboré pendant les années de guerre, capable de déraciner les arbres et de creuser des cratères dans le sol. Mais le groupe Hanso n’a pas besoin de 50 rescapés pour mener son plan à bien. En effrayant les rescapés, ils les forcent à s’entre-déchirer et parfois à s’entre-tuer (d’un coup de feu malheureux entre les arbres sous la pluie par exemple), et kidnappent les moins téméraires, ceux qui ne les aideront sans doute jamais à triompher de la Dharma. Ils en profitent pour tenter de les recruter, comme Alex, élevée comme une militaire. Bien sur, ils n’oublient pas de surtout capturer en priorité les enfants, pour être sûrs que la Dharma sera privée de la nouvelle génération dont elle a besoin. Pendant ce temps, un des bunkers est repéré, puis ouvert. Son occupant, homme dévoué de la Dharma, prend peur et pense que la Hanso a finalement réussi à s’y introduire. Mais il sait aussi que ses supérieurs ont parlé d’une "relève", des étrangers censés reprendre le flambeau de la lutte armée. Ne sachant pas quoi faire, le gardien demande d’abord au premier étranger, un homme chauve, si il est "celui qu’il attend". En apprenant qu’ils sont plusieurs, il a peur que tous soient devenus fous à cause de l’attaque chimique, sans savoir que depuis le temps, seule une exposition de 2 mois provoque encore des dégâts. Méfiance renouvellée face à l’incompréhension de l’autre, qui a en plus ramené des copains. Il raconte n’importe quoi aux arrivants, leur disant qu’il est arrivé ici lors d’un tour du monde en bateau, pour être sûr de ne pas livrer par mégarde des infos essentielles à d’éventuels espions de la Hanso, puis décide de leur faire confiance devant leur manque d’agressivité. Il les laisse là, persuadés qu’ils seront quoi faire. Dehors, la Hanso empêche quiconque de quitter l’île et d’ébruiter l’emplacement de celle-ci. Les militaires, une véritable armée (mais profitant d’un matériel datant de leur première arrivée sur l’île, donc alternant Seconde Guerre Mondiale et armement plus moderne, d’ailleurs stocké à la base dans les bunkers, donc aux mains de la Dharma) dissuadent les plus téméraires d’explorer les profondeurs de l’île. Lors d’un entretien de nuit autour d’un feu de camp, le chef de cette armée affirme que l’île est à lui et cite une déclaration de son Boss, Halvar Hanso. Indécis, les rescapés manipulés de tous les côtés, ne savent plus quoi penser. Seul John Locke, guéri de sa paralysie par un système mis au point par la Dharma, est mis au courant de leurs plans et jure de les aider, sa mobilité retrouvée en guise de monnaie d’échange. Une fois mis face au Monstre, contrôlé par la Dharma ayant fait main basse sur une partie des défenses de l’île, Locke a découvert le pot aux roses. La deuxième fois, le Monstre, contrôlé par les Hanso, a failli le surprendre, le faisant passer du sourire à la peur. Depuis, John Locke s’évertue à faire cohabiter ses camarades avec l’île, pour en faire des successeurs dignes de ce nom. Il sait aussi qu’il doit appuyer sur ce fameux bouton, en entrant le code d’identification de son bunker, une absence de signal signifiant aux autres bunkers Dharma la prise de l’un des leurs par l’ennemi, et enclenchant la mise en fusion de son noyau magnétique. Une fois les six noyaux perdus, c’est la réaction en chaîne, et l’autodestruction de l’île, plutôt que de la laisser aux mains de Halvar Hanso.
Et voici donc la conclusion de cette synthèse théorique : au bout du compte, ayant découvert les 6 bunkers et ayant appris à vivre sur l’île et à étudier leurs ennemis du groupe Hanso, les rescapés du vol 815 prennent la succession du groupe Dharma afin de créer la société utopique des Degroot. Mais la guerre laisse des traces. Le bouclier magnétique, toujours en place, provoque d’autres accidents et d’autres crashs. Les survivants du vol 815, désireux de conserver l’île pour eux tous seuls, après les efforts qu’ils ont fait pour y survivre, deviennent à leur tour les Autres et chassent sans pitié tout étranger présent sur leur territoire.
Ouuuuuf, c’est fini
Vous avez compris, pour moi, chacun défend ses idées, et chacun voit l’autre comme un frein à son ambition, mais au final personne n’est forcément bon ou méchant.
Mon but n’est pas de répondre à des "Comment ?", mais à des "Pourquoi ?".
Bien sur, il y a plein d’éléments de la série dont je ne parle pas mais c’est impossible de tout expliquer, et de toute façon cette synthèse n’a pour but que d’amener ma conclusion à la série.
Maintenant, à vous de me dire quelle fin vous envisagez à tout ce bazar